Lolo (2015)

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Superwoman au travail et un goofball dans la vraie vie. C’est Violette (Julie Delpy), directrice du défilé de mode, qui rencontre Jean-René (Dany Boon), même s’il est un peu branché, en vacances dans un spa de Biarritz avec sa meilleure amie Ariane (Karin Viard) . Dans le style romcom typique, ils se rencontrent – mignonne sur un thon massif qu’il laisse tomber sur ses genoux. C’est un bumpkin de Biarritz, c’est une Parisienne avec un grand cul. Ils sont faits l’un pour l’autre! Ils passent une semaine dans le bonheur sexuel et se retrouvent à Paris où il est employé en informatique, ayant conçu un système ultra-rapide pour une banque régionale. Quand il passe la nuit, il rencontre son petit garçon Eloi (Vincent Lacoste) qui se révèle être un narcissique de dix-neuf ans encore appelé par le diminutif de l’enfance, Lolo. Il est un artiste wannabe et sa co-dépendance envers sa mère est en fait une couverture pour saboter sa relation, mais elle est aveugle à ses escapades et continue à le cosset. Il met de la poudre dans les vêtements de Jean, drogue son verre quand il est présenté à Karl Lagerfeld (lui-même) et quand rien de tout cela n’aboutit, il engage son ami Lulu (Antoine Loungouine) pour infiltrer le programme informatique de Jean. et le rendant célèbre comme terroriste cybernétique. Jean lit le journal de Lolo où il a documenté son plan – et se rend compte qu’il fait partie d’une série d’hommes intimidés par le garçon, mais Violette n’y croit tout simplement pas. Il faut la fille maussade d’Ariane (Elise Larnicol) pour faire comprendre à Violette que Lolo a ruiné ses relations (y compris son mariage avec son père) depuis l’âge de sept ans. Elle coupe finalement le cordon. Il s’agit d’une satire œdipienne, drôle et drôle, sur la vie sexuelle des femmes quand elles atteignent un certain point et que leurs enfants refusent de les laisser partir. Joliment joué par toutes les pistes, ce romcom Oedipal, d’une écriture sombre et amusante, a été écrit par Eugenie Grandval et réécrit avec la star et metteur en scène Julie Delpy, s’inspirant de The Bad Seed (1956). Il faut beaucoup de coups à la mode pour les femmes, la paranoïa relationnelle et les parents sont victimes d’intimidation par les enfants qu’ils se sont livrés. Le dialogue est extrêmement drôle et pointu et présente plusieurs brins de difficultés pour les femmes de carrière qui cherchent à entamer une relation sérieuse: j’en ai marre des smartass parisiens qui me décoiffent, déclare Violette. Beaucoup de plaisir avec des références sexuelles très explicites.